Les peintures se sont faites au rythme de la maturation des coings.
C’est le processus de cette série où les matières couleurs et supports se transforment :
nature mouvante plutôt que nature morte.
Les premières peintures sont brossées de façon très directe, à même la terre du verger.
Sans dessin préalable, une ligne de pigment orangée ou bleue guide la
danse.
De retour à l’atelier, les coings apparaissent comme tombés de l’arbre dans des compositions éclatées.
La couleur à l’huile déborde ou s’arrête au repli d’une brindille.
Des peaux granuleuses et veloutées laissent entrevoir parfois un début de dégradation.
Isolé, le coing devient, sous la lumière, sculpture étrange ou objet de méditation.
Après l’excès de chair, les dernières toiles sur fonds bruts laissent place à la simplicité d’espaces quasi monochromes ou le rien de matière, devient un geste, un souffle.