La série des Rivières a pris naissance en Bourgogne au bord d’un cours d’eau où je me suis baignée dans l’enfance. Après un travail in situ en contact avec les éléménts, je reviens à l’atelier
pour retranscrire la vision de mémoire. Je peins sur des supports verticaux : papiers, textiles à la fois résistants et fragiles.
Je vais jusqu’à les immerger dans la rivière avant de déposer l’encre. Offrant une générosité d’absorbtion, ils acceuillent la couleur par transparences successives. Je les fais sécher ensuite sur une branche de fortune au vent. C’est un travail sur l’eau, ses mouvements et sa logique de vie dans le paysage.
Au delà du geste et de la couleur, je m’inscris dans une quête spirituelle : disparition, immersion, renaissance, lumière.